Annonces du Président de la République aux acteurs de la santé : des mesures attendues de longue date face à l’urgence de la situation, dont nous attendons la traduction concrète
Le Président de la République a fait ce vendredi 6 janvier de nombreuses annonces lors de ses vœux aux acteurs de la santé. Si celles-ci comportent des éléments intéressants, et notamment plusieurs propositions portées de longue date par la FHF, notre fédération rappelle l’urgence absolue de la situation dans les hôpitaux de la région, et la grande lassitude de leurs professionnels, et restera vigilante quant à la traduction concrète de ces annonces.
La période hivernale que nous vivons est probablement la plus dure que l’hôpital public ait jamais connu. Dans la région Hauts-de-France, les services d’urgences sont saturés, et plusieurs battent de tristes records d’affluence depuis les fêtes. Aux difficultés de trouver des lits d’aval s’ajoutent les difficultés d’approvisionnement, en médicaments comme en dispositifs médicaux. De nombreux hôpitaux sont en tension, et l’ensemble des établissements de l’Oise est en plan blanc depuis fin décembre.
L’urgence absolue reste bien de répondre aux difficultés de ressources humaines, et de renforcer l’attractivité de l’hôpital et de ses professions. Nous appelons à une politique de communication claire et de formation ambitieuse, mais aussi et surtout à une amélioration durable et profonde des conditions de travail des professionnels de nos établissements.
Dans la région Hauts-de-France, dont les indicateurs sanitaires restent significativement dégradés comparativement au reste du pays, nous espérons également que les décisions nationales prendront enfin en compte les particularités régionales.
La fin du « tout T2A » est un point très positif, que notre fédération appelle de ses vœux depuis de nombreuses années. La tarification à l’activité a déstabilisé l’hôpital public et créé des concurrences incohérentes, et son remplacement par une rémunération notamment basée sur la base d’objectifs de santé publique est une nécessité, qui doit également engager tout autant le secteur privé.
L’objectif affiché d’une solidarité et d’une coopération réelles et renforcées dans chaque territoire entre tous les acteurs de la santé est à saluer. La coopération ville/hôpital est essentielle et les responsabilités doivent être partagées entre tous, notamment pour la permanence des soins.
Attention cependant à ne pas déstabiliser une nouvelle fois l’hôpital public, qui voit les crises s’enchainer depuis bien avant la pandémie de Covid-19. S’ils tiennent bons et continuent d’assurer leurs missions chaque jour et chaque nuit, les soignants comme le reste des personnels sont épuisés, et la lassitude est grande au sein des équipes.
Contact presse :
Clémence de Saint Stéban, chargée de communication FHF Hauts-de-France
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